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Tableau 

Le tableau ici présent est une photographie plus globale des avis qu'ont différents acteurs concernant le redoublement scolaire à l'école et notamment au collège. Nous constatons suite à notre étude, que les avis sont très différents et force est de constater que le redoublement reste quand même une mesure bien plébiscitée par l'ensemble des acteurs, du moins en grande majorité. C'est ce qu'affirme d'ailleurs une étude menée par le Cnesco en 2015. Cette étude a pris l'initiative d'interroger 3302 collégiens et 2314 lycéens venus de 59 établissements sur leur rapport au redoublement. Selon cette étude, 69% des lycéens  et collégiens se déclarent défavorables à la suppression du redoublement. Mais 80% voient dans le redoublement une seconde chance. 73% le jugent utile.  Les redoublants gardent le souvenir positif d'une année d'efforts. " 67 % des redoublants déclarent s’être plus investis dans leur travail l’année de leur redoublement ;  71 % des lycéens et collégiens sont tout à fait ou plutôt d’accord avec l’affirmation : « J’ai eu de meilleurs résultats l’année redoublée »", affirme l'étude.

 

Du coté des enseignants, Hugues Draelants a étudié de près, en 2012, le rapport qu'entretiennent les enseignants belges au redoublement. Pour lui, s'il se maintient contre vents et marées, c'est tout simplement parce qu'il a son utilité. " Le redoublement fait l’objet d’un attachement social important et est une pratique difficile à abolir", écrit-il. "D’une part, car nombre d’acteurs scolaires continuent à croire dans son efficacité. D’autres part, peut-être plus fondamentalement, car le redoublement servait et sert toujours en Communauté française à assumer une série de fonctions latentes". Il en distingue quatre : "une fonction de gestion de l’hétérogénéité et de tri des élèves au sein des établissements ; une fonction de positionnement stratégique et symbolique par rapport à des établissements environnants ; une fonction de régulation de l’ordre scolaire au sein de la classe ; une fonction de maintien de l’autonomie professionnelle des enseignants". Ainsi le redoublement participerait du fonctionnement ordinaire du système , du positionnement symbolique des établissements et de l'ordre scolaire quotidien. "En l’absence du redoublement, les enseignants se plaignent du défaut de motivation induit auprès des élèves, il devient (encore plus) difficile de les faire travailler", écrit-il.a

La France est le cinquième pays de l’OCDE ayant le plus recours au redoublement d'après l'enquête menée par l'Organisation de Coopération et de Développement Economique d'où la courbe de statistique à gauche.

Selon cette même enquête, 28 % des élèves Français âgés de 15 ans déclarent avoir déjà redoublé au moins une fois. Un score loin de pays comme la Suède (4%) ou la Finlande (3,8%), souvent mis en avant pour la qualité et le taux de réussite de leurs systèmes éducatifs.

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